22 novembre 2010

Imparfait du subjonctif

Super Pédant Man est en passe de subir une véritable révolution, en effectuant un tour complet à 360 degrés pour mieux repartir. De fait, tant les adjurations impérieuses et épistolaires de nombreux adulateurs que l’actualité brûlante amènent ce blog à s’extirper de sa quiète stase. Quoique le dernier billet mît superbement en abîme l’exercice de style qu’il constitua jusque là, il s’agissait de rétablir une certaine vérité.

Selon d’obséquieux scoliastes de la chose cathodique, un gesticulatoire penseur contemporain aurait en effet récemment déclaré :
J’aurais préféré qu’il restât.
Et de s’énamourer de cette apparente maîtrise de la concordance des temps. Mais comment, à l’instar de ses interlocuteurs d’un soir dénués de repartie, prêter une intelligence ne serait-ce que moyenne à un individu adepte de galimatias tels « on se demande, c’est à quoi ça leur a servi toutes ces années » ou « des impasses comme celui qui a eu lieu » ?

Non, il nous paraît indubitable que Nicolas Sarkozy, sagouin de la grammaire et mufle de la syntaxe proverbial, a en réalité prononcé les mots suivants :
J’aurais préféré qu’il resta.
Cette interprétation, pour apocryphe qu’elle paraisse, prévaut à nos yeux de par sa préservation de l’harmonie d’un certain style linguistique, qui nous est chère. Consentez qu’alors vraiment rien n’a changé !